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Par colart24 le 13 Août 2014 à 16:46
Par Isis, du côté de Saint Georges de Monclar
écrit par Maryse Laroque
Il était une fois une artiste peintre qui œuvrait à Saint Georges de Monclar. En allant au supermarché, elle se heurta à un photographe qui ne regardait que les images à capturer sur son objectif et ne se préoccupait nullement des chariots remplis de victuailles et de bons vins.
L’artiste était fille de Bacchus et surtout adepte du culte d’Isis, notre Mère Nature. Elle n’avait qu’un seul défaut, elle était effrontée. Elle se plaça devant l’homme et ouvrit son chemisier, laissant apparaitre sa jolie poitrine sur laquelle on ne décelait aucune trace de bronzage. L’homme qui était homme avant d’être photographe vacilla quelques secondes, reprit ses esprits et lui proposa de poser pour lui. Il va sans dire que tout mouvement avait cessé dans le rayon fruits et légumes comme si un volcan avait transformé les clients en statues de pierre suite à une coulée de lave.
Ariane Lumen par Dorvan Création Photographie
Ils échangèrent leurs coordonnées et se quittèrent avec le même sentiment qu’on ressent après un violent orage. Ce fut lui qui osa le premier appel téléphonique. Il lui proposa une rencontre originale : se retrouver au même plan que l’Olympe, aux portes du vieux château cathare, le lendemain matin dès l’aube, dans le secret des dieux. Ils honoreraient le soleil levant avec des prières rituelles, apprises sur les bancs de l’école des femmes, transmises de bouches à oreilles, de bouches en bouches, de corps encore…
A cinq heures du matin, la brume inonde le paysage. Il ne filtre que les lumières des maisons de bergers dans les hameaux. Il n’y a pas beaucoup de bergers en Périgord mais il doit y avoir des gens qui pensent que la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt. La prêtresse d’Isis avait revêtu une longue tunique blanche qui marquait la pureté de ses pensées. Elle offrait au photographe l’énergie indispensable à son inspiration. Désormais, il ne sévirait plus dans les supermarchés mais partout où elle se trouverait de Bergerac à Prague en passant par Amsterdam s’il le fallait.
Ariane Lumen par Dorvan Création Photographie
Ils avaient la même idée de l’esthétique, indicible, « celle qui dévoile une perspective infinie sur un avenir heureux ». Exaltés par cette découverte qui multipliait leurs idées comme certains ont multiplié les petits pains, ils renouvelèrent l’expérience à différentes heures de la journée. Isis pardonnait à son élève lorsque celle-ci oubliait de mettre en pratique ses connaissances pour improviser sur de nouveaux thèmes qui anéantissaient le sens pratique du photographe et troublaient les autres. Dame Nature n’est pas trop regardante sur la forme pourvu que le fond révèle la transparence des âmes bien nées, et ils étaient bien nés.
C’est ainsi que les deux amants érigèrent un temple des beaux-arts en Périgord, celui du collectif artistique. Il fit un peu d’ombre à celui de Bacchus qui poussa ses vignes, ses tonneaux et ses bistrots. La fille n’était pas ingrate, elle fit promettre à Isis de protéger le fruit de sa vigne, goûtez-le, il a de la bouteille
Maryse Laroque
Fille de Bacchus par Ariane Lumen, artiste peintre
contact : collectif-artistique.sgdm@orange.fr
1 commentaire -
Par colart24 le 10 Mars 2014 à 08:03
Le Printemps de Saint Georges de Montclard débute avec des Elections
et l'histoire de St Georges de Montclard se lit ici :
Mais............Les Poèmes sont Elections
ou.........Erections
ELECTIONS ????
Je me pris un jour l'amour des élections. Les citoyens en cas de canicule votaient pour ceux qui les ombrageaient. Le roi soleil était donc de la partie, mais il se cachait la moitié du temps, le plus souvent accaparé par ses affaires. En fait tout dépendait de lui, il dispensait en temps d'élections ses largesses et l'herbe poussait pour lui servir de tapis tandis que les arbres donnaient à certains leurs ombrageuses reconnaissances. Les nuages que le Soleil produisait lui-même dans ses usines "Mers et Océans SA" délimitaient ses territoires qui changeaient tous les jours, tant son besoin de pourfendre la barbarie avec son impérialisme néo-colonial était grand.
Le soleil disait nous apporter la civilisation du sourire. Tu parles, y a qu'à regarder les pays du Sud et le désert. Par contre, il marquait les peaux à son image. Des citoyens mettaient même des onguents pour que le soleil en les touchant puisse sentir leur filiation reconnaissante. Le soleil est actuellement presque notre seul capital, il brûle pourtant bien peu de ses surplus pour nous chérir.
Il y a bien quelques contestataires, les étoiles de la nuit, mais leur force et leur chaleur n'arrive qu'à percer de petits trous dans le vaste manteau capitaleux que revêt notre Sieur Soleil avant d'aller dormir à l'autre bout du monde. Les étoiles comme utopie n'attirent que quelques marginaux qui ne font pas le poids, comme on dit. Il y a bien aussi un mouvement d'opposition fort et sérieux, qui parfois prend ou partage le pouvoir, mais il est très souvent dans la lune quand il s'agit de s'opposer vraiment aux diktats de sieur Soleil. Ce mouvement arrive bien à soulever comme une marée les usines "Mers et Océans" jusqu'à la grève mais souvent il se retire avec la marée descendante.
Par contre la majorité ensoleillée lui laisse le soin de veiller à notre sommeil, tandis que la journée, elle amasse bénéfices et plus-value.
Pour ma part crier aux étoiles toutes les nuits ne m'aurait que fait dormir la journée où les belles passent en rayon de ciel sur nos cornées. La journée tout le monde vote pour l'ombre, cette alliée inconditionnelle de son maître tyrannique qui n'en fait qu'à ses heures.
Le problème sembla devenir insoluble et vide. Il fallait inventer le jour et la nuit pour avoir le moindre crédit auprès de la population. Et c'est là que me vint l'idée lumineuse de chercher ailleurs mon bonheur.
Je partis sous terre avec quelques semblables vivre d'autres destinées. De temps à autres las de ne pouvoir arriver à nos fins ou emprisonnés dans nos propres contradictions, nous fîmes trembler la terre et les volcans crachaient le feu de nos désirs à la face du monde.
Il viendra bien un jour où nous réunirons le peuple dans une agora pour qu'il décide sa propre marche à suivre, où il se délivrera de l'aveuglement occasionné par notre tyran, où il respectera la terre, notre vraie richesse. Mais avant de gagner une quelconque élection pour établir une démocratie directe ou réelle ou de renverser le pouvoir établi, il reste encore quelques printemps àlabourer la terre de nos laves rougeoyantes et à faire pousser de beaux vergers pour en croquer les fruits.
Benoist Magnat (contact : benoist.magnat@wanadoo.fr )
Et après ? Que croyez - vous ? Après les élections tout cela continue comme si rien n'avait changé ? Mais bien sûr que non !!!
Marche de l'Art le 13 avril 2014 St. Georges de Montclar (24)
Foire de la Diversité 18 mai 2014 St Georges de Montclard (Dordogne)
Blues et Rock, Scène Ouverte et Concert à Saint Georges de Montclard
Contact : collectif-artistique.sgdm@orange.fr
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